L’Histoire

Etymologie de Englefontaine

Album de Croÿ

Il existe deux versions pour l’origine du nom de la ville, la première proviendrait d’une légende, lors du passage de Saint Georges accompagné d’un groupe de soldats anglais, son cheval aurait fait jaillir une fontaine à l’aide de ses sabots.
La seconde tire son nom de la fontaine du village, appelé fontaine des ingélés.

Au fil des années, le village a pu voir son nom évoluer :

  • 1186: Englie-Fontaine
  • 1237: Englefontaines (Bulle du pape Grégoire IX)
  • 1301: Englifontainnes (2e cartulaire du Hainaut)
  • 1323: Engle-Fontaine (3e cartulaire du Hainaut)
  • 1349: Engliefontaines (pouillé du diocèse de Cambrai)
  • 1456: Engleffontaines (cartulaire de l’abbaye de Maroilles)
  • 1681: Englefontaine (pierre tombale de l’église)

Faits Historiques avant le XIXè siécle

Les silex taillés trouvés sur le territoire prouvent que le site d’Englefontaine est très tôt occupé par l’homme.
Sa localisation proche de la ville de Bavay (ville gallo-romaine) et de la chaussée Brunehaut indique qu’il y avait une forte présence gallo-romaine.

Le village était en 1186, le siège d’une paroisse du décanat d’Haspres, composée des villages d’Englefontaine et d’Hecq. Un moment unie à Poix, elle en est séparée en 1253, mais le village d’Hecq lui reste rattaché jusqu’en 1790. En revanche, Raucourt, village sans église, a Englefontaine comme paroisse depuis le XVe siècle.
Avant 1789, l’abbé de Maroilles est le collateur de l’église, l’abbaye possédant par ailleurs de nombreux droits et biens sur le territoire.
Vers l’an 1310, Jean d’Obrirch, chevalier, vendit au comte de Hainaut les villes, forteresses, manoir et dépendances d’Englefontaine. La seigneurie échoit à la famille d’Yve en 1629, puis après le rattachement à la France en 1659, elle passe aux mains des Capy qui la conservent jusqu’à la veille de la Révolution.
En 1740, une route royale est construite entre Le Quesnoy et Landrecies. Englefontaine, situé à mi-distance des deux places fortes et à un carrefour, pâtit alors de sa situation.
En 1782, elle appartenait à Maximilien-Augustin Capy.
Le village est ravagé en 1793 par les Autrichiens pendant la première coalition et en 1815 par les troupes étrangères pendant la septième coalition. Les Russes l’occupèrent par la suite.

Source: Maison de l’histoire de France

La renommée du village est longtemps restée liée à la fabrication de poteries : dès le XVe siècle, les potiers vendent à l’extérieur une partie de leur production. Sous le premier Empire, 240 maîtres potiers, ouvriers et manœuvres en font le « chef-lieu » départemental. S’y ajoutent les fabrications de carreaux et de tuiles.

Faits Historiques après le XIXè siécle

Au xixe siècle, l’un des atouts du village est la présence d’argile d’excellente qualité. L’activité liée à la tuilerie se développe. La rue des Tuileries était complètement consacrée à cette activité. Pendant cette période, le village atteint 2 000 habitants dont un tiers travaillant dans la fabrication de terre cuite.

Avant la 1ère guerre mondiale, on dénombrait 7 tuileries industrielles et un atelier de poterie. La tuile couvrait un grand marché local étendu sur la moitié du département. La fabrication était consacrée aux carreaux rouges qui ressemblent à des tomettes mais avec des dimensions et forme bien spécifiques. De la poterie utilitaire était également façonnée. Un recensement effectué par le préfet du Nord en 1802 ou 1804 évoque des milliers voire des millions de pièces fabriquées en une année. Celles-ci étaient cuites au four à bois de boulanger. L’autre spécialité du village était la confection de plats avec des scènes de la vie courante, un peu naïves. De l’activité d’avant-guerre sont restés une poterie culinaire jusque dans les années 1930 et une briqueterie jusque dans les années 1950.

En 1918, à la fin de la guerre, la reprise d’Englefontaine se fait maison par maison. Les pertes humaines et immobilières sont importantes.
En 1940, Englefontaine est à nouveau bombardé.

Carte Napoléonienne – Archives départementales du Nord

Le cadastre dit « napoléonien » est un cadastre parcellaire instauré par la loi de finance du 15 septembre 1807. Sa mise en oeuvre s’est achevée en 1850 en France continentale. Le cadastre comporte trois parties : les plans, les états des sections et les matrices.

Archives nationales

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